Compétition de Débat et Art Oratoire au Cameroun : le CANUDC prend son décollage à l’Université de Buéa


Samedi, 07 août 2010 à 18h, l’université de Buea accueille moult équipes d’étudiants venues d’horizons diverses. Une seule raison justifie cette affluence : la 1ere édition du Cameroonian Universities Debating Championship (CANUDC) organisée par la Cameroon Debate Association et le RESID (Réseau d’Education et de Soutien aux Initiatives de Développement).
Pendant 6 jours, les équipes participantes, les juges et les formateurs venus de Douala et du Nigeria, ont séjourné dans le beau campus de l’université de Buea pour vivre le tout premier tournoi de débat au Cameroun et en Afrique francophone.
L’amphi 150 D de cette Université a servi de cadre pour la compétition qui a connu la participation de 6 équipes de la crème des institutions supérieures du pays : l’Université de Dschang, l’Université de Buea, l’Université de Douala, l’Université de Yaoundé 1 et l’ESSTIC à cela s’est ajouté une foule de curieux attirée et entretenue par les thèmes débattus et l’impressionnante performance des participants.
Du samedi 07 au mardi 10 août, les participants ont reçu des formations en techniques de débat et art oratoire subdivisées en 04 (quatre) ateliers animés par Nick Komdjeu Yeukuibo du RESID et ses confrères de DEDERC (Debate and Development Ressource Center, Nigeria) : Introduction au débat structuré, les techniques de communication orale, les formats de débat, l’arbitrage et le coaching de club de débat.
Au total, trois formats de débat ont été introduits aux participants : le SPAR format (Spontanous Argumentation, le format de Karl Popper, et le format Parlementaire accompagnés des démonstrations des formats étudiés et des projections cinématographiques parmi lesquelles le film The Great debater avec Denzel Washington.

Les compétitions ont débuté dans la deuxième moitié de la journée du Mardi 10 août opposant les débatteurs rangés par équipe de trois suivant le format de Karl Popper. Les affrontements étaient tressés autour de 6 résolutions captivantes repartis sur trois tours et débattus en Français et en Anglais:
Les préliminaires 
Résolution 1 : L’ouverture totale des frontières à la libre circulation des personnes et des biens est une nécessité pour booster l’économie des pays de la zone CEMAC
 Résolution 2 : Le système de recrutement virtuel doit être imposé aux entreprises Camerounaise
 Résolution 3: Qu’il soit résolu que la langue maternelle soit enseignée dans les établissements secondaires au Cameroun
 Résolution 4: La justice populaire doit être interdite dans nos communautés
Demi-finales
Résolution 5 : Que le mariage intertribal soit encouragé dans nos sociétés
 Finale
Résolution 6 : Les pays sous-développés doivent se soustraire de toutes politiques globales de lutte contre le réchauffement climatique
Au terme des affrontements, les jurys en provenance de Lagos et de Buea font l’unanimité sur les distinctions à l’endroit de l’université de Dschang, les trophées et distinctions honorifiques ont été remis aux plus méritants. Aussi, tous les participants ont reçu une attestation de participation reflétant leur niveau au terme de la compétition
Vainqueurs CANUDC 2010
Meilleur équipe : Université de Dschang
Distinction individuelles
Meilleur Orateur : Ngaketcha Njafang Armand, Université de Dschang
Meilleur Débatteur: Binyou-Bi-Homb marius Yannick, Université de Dschang
Meilleur Débateur Bilingue : Tchinouh Fofe Joachim, Université de Dschang
best female debater : Djeukoua Liliane, Université de Douala
Meilleur juge du tournoi : Ndu Daniel Anyope, université de Buea


Cependant, le succès de cette première édition est également dû à l’hospitalité et l’amabilité  des autorités académiques de l’université de Buea : l’accueil et l’hébergement des participants dans des chambres individuelles ultra-modernes, leur restauration parfaite ne pouvait que faire bon train. Aussi les débateurs ont-ils consommé au quotidien à l’intérieur du campus  le large sourire qu’arboraient le précieux Mont Cameroun  et les nouveaux bacheliers en préparation au cours intensifs d’anglais.
Avant  la cérémonie de remise de prix et des attestations de participation au séminaire de formation, chaque participant murmurait le vœu d’assister plus nombreux à l’édition suivante qui aura lieu en août prochain à l’université de Dschang. Au cours de cette cérémonie, le coordonateur national du championnat, Jules Ferry Fiatam, a formulé le souhait de voir le nombre de participants au prochain tournoi tripler voir quadrupler. Dorénavant, a-t-il martelé, chaque participant s’érige en ambassadeur du débat structuré et public speaking sur l’étendue du territoire national. Les enjeux du débat en tant que sport intellectuel, jeu, moyen d’éducation ne sont plus à démontrer. Les clubs  de Débat doivent être créés dans les universités où il n’en existe pas et leur enracinement renforcé là où ils sont déjà créés. Ce, en attendant leur implémentation future au niveau secondaire et primaire.
En définitive, la préoccupation majeure des organisateurs du tournoi, la Cameroon Debate Association et le RESID :présenter le Cameroun au WUDC ( World University Debating Championship) en Decembre 2010  au Botswana et intégrer le Cameroun aux nombreux réseau de compétitions de débat à travers le monde 
 binyou-bi-homb marius yannick




3 commentaires:

  1. Nous avons rencontré pendant la compétition quelques difficultés liées au coût élevé de la vie à Buea. Les raisons sont liées d’une part au manque de volonté de la part de nos différents établissements universitaires de subventionner (payement des frais de participation et de transport de l’équipe), d’autre part à l’absence du soutien des entreprises et autorités publiques. Malgré le caractère inaugural de la compétition, elle ne fut pas moins une apothéose. Les au revoir ont été dits et le prochain rendez-vous a été pris pour Dschang 2011.

    Joachim TCHINOUH FOFE
    Université de Dschang

    RépondreSupprimer
  2. Le tournoi de Buea a connu son succès grâce au soutien des autorités de l’université de Buea qui ont exceptionnellement accepté de loger tous les participants dans son hostel exclusivement réservé aux filles,
    En outre, l’université a offert des logements aux participants dans son « hostel » ce qui a étonné plus d’une plus d’une personne y compris les filles de l’ « hostel » présentes à Buea pour les «Intensive English» celles-ci étaient étonnées de voir des garçons dans le même bâtiment qu’elles. A ce sujet, les gardiens ont interpellés les garçons plus d’une fois car, dans les mœurs de l’université de Buea, c’est un espace strictement féminin. Il ya donc eu débat sur cette question peut-on-dire !!!!
    Dame pluie elle aussi n’était pas en reste, elle pesait de tout son poids pour rendre les journées ennuyeuses en dépit de l’attrait touristique qu’offre la ville de Buea. Il pleuvait alors tous les jours et il y faisait très froid. A ce propos, peut être il aurait fallu choisir un mois ou le climat aurait été en harmonie avec l’évènement. La nourriture y était également couteuse ainsi ce qu’on y servait à « five hundred » dans les tournedos étaient minables, la bouf chez Mr Munch ce n’était certes pas gratuit mais c’était mieux qu’ailleurs. En outre il fallait mettre sur pied une synergie médiatique (à la fois radio+ tv+ journaux+ bouche à oreille et internet) autour de l’évènement pour que son « effet foule» se rapproche de celui des Jeux Universitaires.
    C’est donc le premier sport intellectuel de grande envergure à s’être tenu en milieu universitaire camerounais par le truchement du débat. Les ambassadeurs des différents institutions universitaires ont eu chacun la charge de répandre la notion de débat dans leurs institutions respectives à travers des clubs de débat. L’université de Dschang où il existe déjà un club de cette nature, devrait elle, le redynamiser encore car, c’est elle qui reçoit la 2e édition du championnat universitaire de débat.

    Angoni Clément
    Université de Yaoundé I

    RépondreSupprimer
  3. Le tournoi de Buea a connu son succès grâce au soutien des autorités de l’université de Buea qui ont exceptionnellement accepté de loger tous les participants dans son hostel exclusivement réservé aux filles,
    En outre, l’université a offert des logements aux participants dans son « hostel » ce qui a étonné plus d’une plus d’une personne y compris les filles de l’ « hostel » présentes à Buea pour les «Intensive English» celles-ci étaient étonnées de voir des garçons dans le même bâtiment qu’elles. A ce sujet, les gardiens ont interpellés les garçons plus d’une fois car, dans les mœurs de l’université de Buea, c’est un espace strictement féminin. Il ya donc eu débat sur cette question peut-on-dire !!!!

    Dame pluie elle aussi n’était pas en reste, elle pesait de tout son poids pour rendre les journées ennuyeuses en dépit de l’attrait touristique qu’offre la ville de Buea.
    La nourriture y était également couteuse ainsi ce qu’on y servait à « five hundred » dans les tournedos étaient minables, la bouf chez Mr Munch ce n’était certes pas gratuit mais c’était mieux qu’ailleurs. En outre il fallait mettre sur pied une synergie médiatique (à la fois radio+ tv+ journaux+ bouche à oreille et internet) autour de l’évènement pour que son « effet foule» se rapproche de celui des Jeux Universitaires.
    C’est donc le premier sport intellectuel de grande envergure à s’être tenu en milieu universitaire camerounais par le truchement du débat.

    Angoni Clément
    Université de Yaoundé I

    RépondreSupprimer